hélène, j'ai froid au coeur

Publié le par E.K. V.

Je ne vois presque Hélène – enfin, je ne la vois plus en tant que maîtresse. La faute de la vie ; ma faute, surtout.

Ma faute de n’avoir sans doute pas été à la hauteur, sexuellement, pour m’être stressé au lieu de profiter de son corps.
Ma faute, surtout d’avoir trahi sa confiance en espionnant sa boîte e-mails. Depuis qu’elle s’en est aperçu (elle ne m’a rien dit), rien n’est plus comme avant entre nous. Et si elle ne me fait pas la tête ouvertement, je sens qu’elle a tourné une page de notre relation.
Alors finies ses visites lorsque Chloé partait en week-end, finies les câlins dans l’herbe fraîche du Gâtinais, finis les mails de séduction, de drague, voire de chauffe ; finies ses fellations ; finie de sentir sa peau (je m’en souviens, de son odeur, de sa douceur. Et cela m’émeut énormément) ; fini de manger sa chatte, finis ses petits seins pointus ; finis ses beaux yeux clairs qui me regardaient amoureusement lorsque j’étais en elle. Avec du recul, je voudrais lui dire tellement de choses. J’aurais, voilà, voulu vivre cette fameuse « relation sans tabou » que nous avions souhaitée vivre, sans être capable de le faire.
J’aurais voulu lui demander si je pouvais lui dire « je t’aime » pendant que nous faisions l’amour. Pour le principe. Parce que personne d’autre ne nous entendait. Parce que nous nous aimions, d’une manière ou d’une autre. Parce que j’avais besoin de cela pour bander.
 
Dans mon esprit, j’essaie de me battre contre le souvenir d’un grand gâchis. C’était des bons moments, qui devaient cesser un jour ou l’autre ; parce que nos vies n’étaient pas liées, pas comme ça. Parce que j’étais amoureux de Chloé, et que cet amour était global (à défaut d’être total), et qu’Hélène aspirait à la même chose.
Pourtant, je voudrais tellement lui envoyer un mail : « Chloé est absente un week-end avril », et qu’elle vienne dormir dans le canapé.
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